Que la nuit fut réparatrice, nous avions vraiment besoin de nous reposer…
1er petit déjeuner dans cet hôtel Edda qui est habituellement un lycée. En effet dans les années 50’s-60’s, en plein boom des vacances en Islande, plutôt que de créer des ensembles hôteliers utilisés seulement 2 mois l’an, l’idée leur est venue d’aménager les internats (lycées et universités) afin d’y accueillir aussi les touristes avec petits dej et repas du soir. Ce type d’hébergement s’est bien développé et c’est aussi ça le charme de l’Islande, chambres spacieuses, lit une place ou lits jumeaux, sanitaires partagés, ambiance université d’été… cool quoi !
Pour les petits calins, il faudra partager son lit une place ;-); mais ça rappellera de bons souvenirs de jeunesse…
j’allais oublié la péripétie de la journée, avant de quitter la chambre, je ne retrouve plus les clés de la voiture, après avoir cherché partout… Maryse décide de faire le chemin vers la voiture garée sur le parking et oh surprise, les clés sont sur le contact, les portes ouvertes… on étaient vraiment fatigués…
Bon c’est le début de l’aventure, on programme l’étape sur le GPS 239 kms (j’avais planifié les parcours avant de partir je trouvais que s’était plus simple.
Au programme 3 cascades, le DC3, Vik et Doraley. C’est un peu copieux mais nous n’avons pas le choix, c’est le parcours prévu par notre tour opérateur.
Le soleil est au rendez-vous la journée s’annonce très belle voire chaude.
En arrivant à Hella, on en profite pour faire quelques courses dans le seul magasin qu’on a croisé depuis qu’on est parti de Laugavartn et préparer notre pic-nique.
Un nom qui se termine par « foss » fait forcément référence à une cascade… facile à retenir non ?
Gluggafoss
La cascade est parfois appelée Merkjárfoss, mais le nom Gluggafoss est son nom officiel. Glugga en islandais signifie « fenêtre » (en référence aux trous dans la roche d’où les différents flots de la cascade peuvent être perçus comme passant par les fenêtres).
Nous avons de la chance, cette cascade est au soleil dès le matin, il n’y a pas grand monde, elle ne fait pas partie des cascades visitées par les autocaristes et voyages organisés. Elle a beaucoup de charme.
on poursuit la route N1 vers le Sud
Seljalandfoss
Seljalandsfoss est une des cascades les plus belles et célèbres d’Islande. Elle est majestueuse avec ses 65 mètres de hauteur. Sa particularité est la possibilité de passer derrière ce qui offre un nouveau point de vue et la rend encore plus impressionnante. Il faut alors accepter de se mouiller au retour (et ce n’est pas au figuré – on prend littéralement la douche – des ponchos plastiques sont en vente au point d’information sur le parking).
Attention de ne pas venir trop tôt dans la matinée, étant située sur une barre rocheuse exposée au Sud, elle est à l’ombre le matin donc si on ne veut pas gérer les problèmes de contre jour, allez-y vers 11h (mais il y aura aussi les touristes) ou tard dans l’après-midi si cela correspond à vos contraintes d’étapes.
nous c’était le matin mais bon cette photo n’est pas mal du tout.
Skogafoss
Comme Seljalandfoss, on retrouve les mêmes superlatifs, c’est un site incontournable du Sud de l’Islande. La hauteur de chute est de 60 mètres, mais ce qui la différentie de Seljalandfoss c’est sa largeur avec près de 25 mètres. C’est encore une superbe cascade de la rivière Skoga.
Une légende locale raconte qu’elle renferme un coffre enfermant un trésor derrière la chute. Un jour, un enfant aurait d’ailleurs attrapé la poignée du coffre. La poignée se trouve aujourd’hui dans le musée folklorique de Skogar (petit village d’une 30aine d’âmes, nous avons fait l’impasse sur le musée – à regret peut-être).
pour les plus courageux…emprunter le très fatiguant escalier vous permet de monter au sommet et de profiter d’une vue panoramique. un chemin de grande randonnée longe la rivière Skoga mène au col Fimmvörðuháls, entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull, peut-être une rando à prévoir lors de notre prochaine visite en Islande.
Épave du fameux DC3
Cette carcasse d’avion est certainement LA curiosité de l’Islande. Il n’est pas mentionné dans les guides, mais les photographes qui adorent les zones en friches et l’Urbex (exploration de zones urbaines abandonnées, industrielles désaffectées). pour ma part j’avais vu une session photo de mariage à proximité de cet avion et je voulais aller moi aussi découvrir ce site insolite (et faire quelques photos pour réaliser de la postproduction).
Maryse a préféré m’attendre à la voiture et rédige son carnet de route. Mon Dieu que le chemin est long (4 kms) et qu’il fait chaud (oui je me plains de la chaleur en Islande et alors…) le parking est en bordure de la route N1 aucun panneau ne précise si c’est bien le chemin qui mène au DC3.
J’entame donc ma rando (avec plusieurs autres personnes dans un environnement désertique de sable noir ou de résidu de lave pilée, il n’y a rien autour qu’une vaste étendue qui débouche sur l’océan à l’horizon.

Derrière moi, le glacier Myrdalsjökull,
sur la gauche on aperçoit les falaises de Dyrholaey.

et au final, on ne découvre l’avion qu’une fois le nez dessus.



voir le site sur le mystère de ce DC3
direction Dyrholaey, ses falaises et plages de sable noir.
Le cap de Dyrholaey est la pointe la plus méridionale de l’Islande. c’est une exception géologique car tout autours ce ne sont que plages de sable noir ou sandurs (Un sandur est en géologie une plaine d’épandage formée par les alluvions … source wikipédia).

dans ces falaises, on découvre nos premiers macareux et pétrels fulmars qui nichent dans les trous. les jumelles sont bien utile et un agent de la réserve naturelle met à la disposition une longue vue, nous pouvons aussi découvrir les macareux en mer.
on fait une petit escale sur la plage de Dyrholaey en empruntant la petite roue 215 et découvrons la magnifique arche balastique et la plage de galet noir; au loin on remarque les aiguilles rocheuses de Reynisdrangar.
on passe à Vik pour faire le plein et nous filons vers notre hôtel iclandair.
Sur la route, nous traversons l’impressionnant champ de lave d’Eldhraun, lave figée recouverte de mousse vert lichen. On se sent mal à l’aise, c’est une sensation bizarre entre les rondeurs de la lave, la mousse qui a pris le dessus, c’est doux spongieux, mais on ne sais pas ce qui se cachent sous cette carapace et ça dure pendant 40 Kms interminables…